La saga eSports : l’AC Milan et l’Inter Milan font faux bond

Dans un coup de théâtre qui aurait désarçonné même les tifosi les plus endurcis, David Jackson, vice-président de la marque EA Sports FC 25, a révélé dans une interview avec la Gazzetta dello Sport que ni l’AC Milan ni l’Inter Milan ne seront sous licence officielle dans la nouvelle édition du jeu vidéo de football d’EA Sports prévue pour septembre. Pour ceux qui attendaient de voir leur club rossonero briller sur leurs écrans, c’est une gifle en pleine lucarne.

Coup dur pour les fans, les clubs milanais ont signé des accords d’exclusivité avec Konami pour l’eFootball. Adieu les représentations authentiques des stades, des kits et des armoiries légendaires. Certes, les joueurs seront présents grâce à une licence FIFPro, mais l’âme du club demeurera absente.

Relations et rivalités dans les jeux vidéo

Jackson pointe du doigt les défis immenses à affronter lorsqu’il s’agit de grands clubs comme ceux de la Serie A. « Nous parlons de relations avec de grands clubs, qui représentent une propriété intellectuelle tout aussi importante, » dit-il. Une ironie mordante, n’est-ce pas? Des clubs comme l’AC Milan, qui ont donné au football des légendes comme Paolo Maldini, George Weah, Kaka et Alessandro Nesta, sont désormais les fantômes de nos manettes.

Autant dire que si EA Sports FC 25 voulait capturer l’essence de la Serie A, il lui faudra plus qu’une simple licence FIFPro. Le Milan AC, ce club qui a remporté 19 titres de champion d’Italie, 7 Ligues des Champions, et qui a vu huit de ses joueurs remporter le Ballon d’Or, est littéralement écarté de la compétition virtuelle, laissant un vide immense.

Un désert numérique pour les rossoneri. Même si nous continuerons à admirer la gloire passée de nos légendes milanaises sur le terrain réel, c’est un camouflet pour ceux qui espéraient incarner ces mythes sur console. Les supporters, déjà nostalgique des débuts flamboyants de Paolo Maldini ou des dribbles en folie de Kaka, devront se contenter de versions « aplaties ».

En attendant, pour tout fan de l’Inter Milan – comment dire… – cette absence peut être presque jugée comme un renvoi cinglant dans les tribunes. Il semble que le destin ait choisi d’exclure temporaiement ces clubs milanais du délice vidéoludique, tout comme ils sont si souvent écartés du cœur des tifosi qui savent ce qu’est le vrai football.

Visiblement, la course au sommet du monde numérique du football est aussi impitoyable que celle sur le terrain. Qu’il s’agisse de l’Épée de Damoclès que représente une licence FIFA ou de la Guerre Froide des exclusivités, il semble que pour chaque victoire de la Serie A, une nouvelle bataille pour la reconnaissance numérique se profile. Pour les supporters du Milan AC, le prochain cri de guerre sera peut-être d’exiger une justice virtuelle.