Dans les ruelles animées de New York, Milan a offert un festival de buts face à Manchester City, un alléchant 3-2 qui pourrait être lu comme une promesse pour les fans rossoneri mais qui cache quelques ombres. Oui, Paolo Fonseca peut se frotter les mains en voyant Lorenzo Colombo frapper par deux fois grâce aux offrandes de Samuel Chukwueze, et Marco Nasti inscrire le but de la victoire. Mais derrière ces feux d’artifice offensifs, Carlo Pellegatti, la voix du Milan AC, n’hésite pas à tirer la sonnette d’alarme sur la défense, et surtout sur Fikayo Tomori.
Tomori, pour qui l’amour de San Siro oscillait déjà dangereusement entre espoir et désillusion, a offert une performance pour le moins chancelante. Oscar Bobb et James McAtee l’ont tourmenté tout au long de la rencontre, rappelant que l’Anglais n’est toujours pas redevenu l’inaltérable pilier qu’il avait été lors de la conquête du Scudetto. Ratasubiu-t-il les doutes et les attentes accrues après deux saisons en demi-teinte ?
Sur les ondes de Radio Rossonera, Pellegatti a pointé du doigt cette sécurité qui manque à l’arrière-garde lombarde: « Ce n’est pas Mbappé qui l’a dribblé, c’est McAtee, » a-t-il ironisé, martelant la nécessité pour Tomori de reprendre du poil de la bête.
Quant à Ruben Loftus-Cheek, son influence est encore évanescente, presque spectrale comparée à celle de Chukwueze et Saelemaekers. Que des joueurs comme lui et Tomori se mettent rapidement au diapason, voilà la prière lancinante de tout supporter milanais.
Milan AC, club légendaire au passé parsemé d’étoiles comme Paolo Maldini, George Weah, Kaka et Alessandro Nesta, ne peut se permettre de flancher derrière. La défense a toujours été une fierté milanaise, et voir ses pions vaciller est un spectacle insupportable pour tous ceux qui rêvent de nuits de gloire européennes dans l’antre de San Siro.
L’exigence est de mise pour Fikayo Tomori. Le passé imposant du Milan, avec ses 7 Ligues des Champions et ses murs recouverts de trophées, ne pardonnera pas longtemps ces errances. Le fan de longue date que je suis, fervent opposant à nos sempiternels rivaux de l’Inter et de la Juventus, attend plus que jamais un retour triomphal aux valeurs défensives qui ont fait notre grandeur.
Allez Milan, la grandeur vous appelle. Ne la décevez pas.