Dans une soirée où les astres semblaient s’aligner pour l’Inter Milan, c’est finalement l’AC Milan qui a orchestré un véritable coup de théâtre. Alberto Zaccheroni, l’emblématique ancien entraîneur du Milan AC, l’a bien résumé. « Nous nous sommes tous trompés dans nos pronostics », admet-il, avec un brin d’ironie qui ferait rougir même les plus grands oracles sportifs.

Hier soir, les Rossoneri ont déployé une stratégie digne des plus grandes batailles épiques. Les quatre fantassins de l’attaque milanaise, avec Morata jouant le rôle de pendule parfait entre le milieu de terrain et l’offensive, ont complètement désarmé l’Inter Milan. Un véritable ballet tactique qui a laissé les hommes de Simone Inzaghi à la recherche de leur souffle.

Morata est sans doute l’homme du match, le « bûcheron » de l’attaque. L’un de ces joueurs qui se charge des sales besognes, bousculant les certitudes adverses avec une aisance presque provocante. Bien qu’on lui reproche parfois son manque de but, il n’est jamais un « fantôme » sur le terrain. « On ne joue jamais à dix avec Morata », a souligné Zaccheroni, rappelant que sa valeur ne réside pas seulement dans ses statistiques, mais dans son dévouement inébranlable.

Leao, la pépite éclatante du Milan, continue de diviser les avis. Oui, le talent est là, indéniablement. Mais comme Zaccheroni l’a si bien remarqué, la constance n’est pas vraiment sa meilleure alliée. « Ce qui lui manque, c’est la continuité, la présence sur le terrain, » dit l’ancien coach en pointant avec ironie son incapacité à porter le brassard de capitaine. Et on ne peut s’empêcher de penser que peut-être, Leao est un diamant brut qui attend toujours le bon joaillier pour le polir.

En fin de compte, cette victoire du Milan AC est un véritable électrochoc dans la Série A. Les supporters des Nerazzurri devront accepter cette défaite cinglante, tandis que les Rossoneri continuent de prouver, année après année, que leur place au sommet n’est pas usurpée. Et pour ma part, un passionné de football qui vénère les légendes comme Maldini, Weah, Kaká et Nesta, il n’y a rien de plus jouissif que de voir l’AC Milan triompher sur ses rivaux honnis.