L’AC Milan continue de déjouer tous les pronostics en ce début de saison rocambolesque. Samedi soir, au stade Ennio Tardini, l’équipe milanaise a essuyé une nouvelle défaite, 2-1, face à Parme. Dès la deuxième minute de jeu, Dennis Man, tel un rapace affamé, a ouvert le score sur une offrande d’Emanuele Valeri, enrhumant une défense milanaise encore en hibernation estivale.
Mais ne soyons pas trop cruels. Les Rossoneri ont montré des signes de vie quand Christian Pulisic, en renard des surfaces, a égalisé à bout portant. Pourtant, au moment où Milan cherchait à renverser la vapeur, ils se sont fait surprendre par Matteo Cancellieri, bien servi par Pontus Almqvist, qui a ressuscité l’esprit du catenaccio en sacrifiant les espoirs milanais sur l’autel des contre-attaques.
Milan demeure englué à un misérable point après deux journées de championnat, un début de saison 2024-25 que l’on pourrait qualifier de cauchemardesque. Et comme si le sort s’acharnait, les prochains adversaires des Rossoneri ne sont autres que la Lazio et l’Inter. Des perspectives révolutionnaires pour tout supporter milanais rêvant de lendemains triomphants.
Fonseca rebat les cartes, à tort ou à raison?
Paulo Fonseca avait pourtant tenté une audacieuse révolution de palais en procédant à cinq changements par rapport à l’équipe qui avait fait match nul avec le Torino. Strahinja Pavlovic, Theo Hernandez, Tijjani Reijnders, Yunus Musah et Noah Okafor faisaient leur entrée comme des chevaliers en armure, hélas incapables de contrer la marée parmesane.
La défense milanaise, digne d’une passoire, s’est retrouvée derrière dès la deuxième minute, illustrant à merveille l’expression « malheur aux vaincus ». Un centre venu de la gauche, une défense figée telle une statue de sel, et Man, n’ayant plus qu’à conclure. Les vingt premières minutes furent un véritable spectacle d’horreur pour les partisans milanais, une défense éparpillée façon puzzle, une attaque inexistante.
Déferlement d’occasions, mais inefficacité chronique
À la demi-heure de jeu, Milan semblait enfin se réveiller de sa léthargie. Leao, vif comme l’éclair, offrait une occasion en or à Noah Okafor qui tirait sur Suzuki, ratant l’inconvertible. Palladino, surnommé dorénavant le « tête-à-tête infructueuseur », frappait la barre transversale et tirait à côté, témoignant d’une précipitation exaspérante.
Malgré une domination apparente avec des occasions à tire-larigot, Milan sombrait inexorablement. Les statistiques sont pourtant cruelles : quatre tirs cadrés, 63% de possession, une avalanche de centres, mais un seul but à se mettre sous la dent. Une démonstration de “presque-réussite” des plus frustrantes.
Parme contre-attaque et Milan est au bord du gouffre
Alors que Milan pensait enfin avoir trouvé la clef du succès après l’égalisation de Pulisic, Parme reprend l’avantage à 13 minutes de la fin, sur une boulette de Leao. Parfois, le destin a un sens de l’humour pour le moins cruel. Chaque erreur, chaque faux pas, est là pour rappeler aux Rossoneri que l’âge d’or de Maldini, Weah, Kaka, et Nesta est loin derrière.
En cette période d’incertitude, une seule constante demeure : les Rossoneri doivent rapidement trouver une réponse à leurs maux sous peine de vivre une nouvelle saison interminable. À croire qu’ils attendent désespérément l’œuvre d’un magicien pour les sortir de ce marasme.
Prochain rendez-vous, face à la Lazio et surtout contre l’ennemi juré, l’Inter. Attention, les tifosi risquent de ne pas pardonner une contre-performance. Quant aux supporters de longue date, ils continuent d’espérer que le glorieux Milan AC retrouve un jour son lustre d’antan.