L’entraîneur Daniel Bonera a fait appel à tous les joueurs que Paulo Fonseca avait convoqués pour le match contre la Lazio : Davide Bartesaghi, Francesco Camarda, Hugo Cuenca et Kevin Zeroli, qui n’avaient pas joué dans la capitale, ont été retenus. La recrue estivale Demiral Hodzic a également été titularisée, tandis que Silvano Vos et Nicolo Turco, arrivés respectivement de Bologne, de l’Ajax et du Red Bull Leipzig à la fin du mois d’août, étaient sur le banc.

Une première mi-temps tendue

La première mi-temps se résume à une guerre de tranchées, où chacun des mouvements semblait joué sur une corde raide. Carpi a pris l’avantage grâce à Zagnoni, transformant un coup franc, tel un archer décochant une flèche en plein cœur de la défense milanaise. De l’autre côté du terrain, Zeroli voyait sa frappe bloquée comme si la chance elle-même avait décidé de faire grève, et Camarda, notre prometteur avant-centre, manquait cruellement de ballons exploitables. Les deux ailiers, Traorè et Cuenca, étaient véritablement muselés, réduits à des ombres par une défense de fer.

Le réveil en seconde période

Entrez Fall et Vos, comme deux cavaliers sur leurs destriers prêts à renverser la marée. Fall, en vieux briscard (enfin, il est majeur), et Vos, avec son expérience de l’Ajax, ont changé la donne. C’est grâce aux efforts de Vos qu’un penalty a été obtenu. Un ballon dans le dos de la défense a permis à Panelli de renverser Camarda. Notre avant-centre s’époussette, prend la responsabilité du tir et transforme le penalty. Le voilà, notre héros, dédiant son but à un ramasseur de balles, une image qui restera gravée dans les mémoires.

Camarda, cette pépite qui pourrait bien faire partie un jour du panthéon des légendes du Milan AC, a su tirer son épingle du jeu. Et pour ceux qui gardent encore leurs vieilles cassettes VHS de Paolo Maldini, George Weah, Kaka et Nesta, cette belle équipe rouge et noire nous rappelle que le Milan AC a toujours su se relever des défis les plus ardus.

Retour sur l’exploit milanais

Il est bon de rappeler que le club aux 7 Ligues des Champions, un record qui le place seulement derrière les 15 trophées du Real Madrid, n’a plus à prouver sa grandeur sur la scène européenne. Mais ce match tendu, remporté au forceps, nous rappelle à quel point le football est capable de nous faire vibrer. Pour un anti-Inter et anti-Juve affirmé comme moi, voir Milan s’en sortir avec panache a encore une saveur particulière. Parce que parfois, l’histoire se conjugue au présent, et la légende continue de s’écrire.

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