Loin des joutes endiablées de Premier League, un vent de rébellion souffle sur le Milan AC, et c’est bien plus qu’une simple tempête dans un verre d’eau. Theo Hernandez et Rafa Leao, figures emblématiques des Rossoneri, ont choisi une pause fraîcheur pour marquer leur distance autant physique que symbolique avec leur entraîneur, Paulo Fonseca.

Deux rebelles en plein été milanais

Imaginez la scène : lors de la pause fraîcheur en seconde mi-temps contre la Lazio, tous les joueurs se rassemblent autour de Fonseca. Tous, sauf Theo et Rafa. Ces deux-là préfèrent s’hydrater de l’autre côté du terrain, engageant une bataille d’eau loin des regards inquisiteurs. « Nous étions sur le terrain depuis deux minutes, nous n’avions pas besoin d’une pause fraîcheur », se défend Theo. « Ce n’est pas contre l’équipe et l’entraîneur. Nous devons continuer à travailler pour gagner tous ensemble », ajoute-t-il avec insistance.

Fonseca, cherchant à désamorcer la situation, renchérit : « Il n’y a pas de problème et je pense que Theo l’a déjà expliqué. » Pas de quoi fouetter un chat, selon lui. Mais dans le football, tout est dans l’interprétation.

Une semaine mouvementée

La semaine derrière le rideau de San Siro fut tumultueuse. Samedi dernier, lors d’une défaite contre Parme, Theo Hernandez trottait plus qu’il ne courait, participant aux cadeaux offerts à Man et Cancellieri. Quelques jours plus tard, jeudi, Fonseca tente le tout pour le tout en testant avec Filippo Terracciano et Christian Pulisic à gauche. Leao et Theo se retrouvent une nouvelle fois au centre de l’attention.

Jeudi, après avoir encaissé deux buts en cinq minutes, Fonseca active le plan B : Leao et Theo reviennent sur le terrain, accompagné par Musah et Abraham. Et que se passe-t-il ? Leao marque presque instantanément le but de l’égalisation, assisté par qui ? Theo, bien sûr. Au lieu de célébrer en héros, ils choisissent de rester en retrait, s’entretenant secrètement de l’autre côté du terrain.

Des symboles et des signes

N’oublions pas que Theo Hernandez n’est pas n’importe qui ; il est le vice-capitaine du Milan, tandis que Rafa Leao porte fièrement le numéro 10 et représente la nouvelle ère milanaise, étant le joueur le mieux payé du club. Ce sont des figures essentielles, presque mythologiques de cette équipe, à la manière de grands anciens comme Maldini, Weah, Kaká ou Nesta.

Malgré les explications rassurantes, le climat autour de Paulo Fonseca reste tendu. La semaine passée est une illustration vivante de l’instabilité qui règne. Il ne reste plus qu’à espérer que cette situation ne dégénère pas en crise ouverte et que Milan puisse retrouver la sérénité de ses jours glorieux. Parce que soyons honnêtes, dans le football, les apparences sont souvent trompeuses, mais elles n’en restent pas moins significatives.