Dans une rencontre pleine de promesses et de désillusions, Milan Futuro cherchait à s’évader de l’ombre menaçante de la lanterne rouge, Legnago Salu. Pourtant, le scénario de ce match a ressemblé à une pièce de théâtre où le destin raille les espoirs les plus ardents. Jusqu’à la 82e minute, l’équipe de Bonera menait toutefois la danse, grâce à un éclair de génie signé Davide Bartesaghi, qui ouvrit le bal à la 41e minute. Sur un corner travaillé tout en finesse, Mattia Sandri marquait le tempo d’une passe aussi précise qu’un métronome, et Bartesaghi laissait éclater la rage du filet.
Mais le football, cet art impitoyable, nous réserve bien souvent le plus cruel des destins. La partition bien orchestrée de Milan Futuro a rapidement perdu de sa splendeur après la rengaine tragique du carton rouge. Fode Ballo-Toure, de retour aux affaires après un long hiver loin des projecteurs, a douché les espoirs en se voyant expulsé à la 74e minute pour un second avertissement aussi sévère qu’inattendu. **Huit minutes plus tard**, Legnago égalisait. Le coup franc, tel un coup de grâce, scellait l’égalité, mais la foudre frappait encore à trois reprises à la 85e.
Les murs de l’équipe milanaise s’effondraient à la suite de cette action individuelle magistrale venue des visiteurs. Milan, ou **Ballo-Toure, pour être précis**, a déclenché une série d’événements dignes d’une tragédie grecque. Comme si la défaite ne suffisait pas, Alex Jimenez a emboîté le pas avec deux cartons jaunes en rafale, laissant Legnago cueillir un troisième but, synonyme de point final.
L’ombre d’une question brûle maintenant les lèvres de tous les observateurs : Milan doit-il remercier Bonera pour services rendus ? Le suspense est insoutenable, un peu à l’image du destin capricieux qui a animé ce match. Les supporters, eux, pleurent des larmes aussi rouges et noires que leur passion éternelle pour le Milan.