Les jours de janvier promettent d’être mouvementés à Istanbul, où Galatasaray semble prêt à lancer une nouvelle offensive. Après les mésaventures estivales avec Guela Doue et le pari manqué d’Elias Jelert, le club turc veut se refaire une santé. Ce dernier, tel un joueur de poker sous pression, a dû quitter la table plus tôt que prévu, laissant Okan Buruk, le stratège en chef, dans un désarroi palpable.
Mais qui est dans le viseur cette fois-ci ? Nul autre que Davide Calabria, le guerrier de Milan, dont l’armure lombarde vacille face au soleil levant d’Emerson Royal. Oui, les dieux du football ont le sens de l’ironie en faisant perdre sa place à un joueur pourtant capitaine du navire milanais à seulement 27 ans. Armada d’une expédition bien préparée, Galatasaray souhaite « frapper à la porte » du club milanais dès les premiers jours de la fenêtre de transfert hivernale.
Quand les épopées défensives se jouent en coulisses
Rappelons qu’au-delà des querelles de clocher, Calabria a été une pièce maîtresse des Rossoneri, ce club qui a vu briller si intensément Paolo Maldini, George Weah, Kaka et Nesta. Alors que son contrat s’effrite petit à petit, Galatasaray pourrait bien trouver là une aubaine, réveillant peut-être en Milan un sursaut d’orgueil pour retenir une de ses figures.
Le transfert de Calabria serait un coup audacieux et symbolique pour Galatasaray, une sorte de déclaration de guerre pacifique, tandis que les suiveurs du ballon rond se régalent d’un mercato joué à couteaux tirés. Toutefois, pour les supporters milanais, ce n’est peut-être qu’un acte de théâtre déjà trop vu dans les arènes sportives d’hiver.
S’il rejoint les bords du Bosphore, Calabria embrassera-t-il la passion stambouliote pour réinsuffler l’énergie que certains jugent perdue ? L’avenir nous le dira, mais une chose est certaine : la saga des transferts, c’est bien la nouvelle épopée moderne du football, où les héros sont aussi faits de contrats et de dribbles juridiques que de gestes techniques sur le terrain.